Le verger où j’entrai envoûtant mes prunelles, Ce clocher inouï m’abreuva de ses charmes, Et quand il me sourit, mon âme à tire-d’aile S’adonna au bonheur sans plus verser de larmes.
Bien sûr quelques tourments, avanies ou affronts Vinrent s’entremêler à d’autres infortunes, Mais si le roseau ploie, jamais il ne se rompt Résistant éternel… laissant là les rancunes.
Il me dit tant de mots, tendrement énoncés Laissant dans ma mémoir’ des pensées pétillantes Et il eut tout le temps lors de m’apprivoiser En m’offrant mille fleurs parfumées, chatoyantes.
Sous les pluies ont péri les fruits de son verger Les embruns l’ont, c’est sûr, éclaboussé de mousse… …Mais au fond, tout au fond, il me reste un baiser, Celui qu’il me donna, allongés sur la mousse.
Je sais qu’il restera à jamais dans mon cœur Cet enclos tourmenté où musarde son âme, Où parfois, en secret, je viens à contrecœur M’accouder à son cippe, emplie de vague à l’âme.