J'ai songé souvent à la décadence, Si c’est encor’ loin, je sais qu’elle vient ; A tous petits traits, avec nonchalance, Elle met parfois ses mains dans mes mains.
Bercée d’illusions par sa courtoisie, Si j’ose espérer -alors qu’ell’ m’attend- J’aimerais qu’avant elle me sourie Tout comme aux bons jours où j’étais enfant…
(Refrain)
Retrouver encor’ le temps des bêtises Avant d’y passer au fond du jardin, Et me délecter du goût des cerises Que je chapardais quand j’étais gamin !
D’aucun me diront que c’est des chimères, Que le temps perdu jamais ne revient, Qu’il faut me borner au cycle éphémère Qui me fut donné, sans compter combien.
Même si ma vie ne fut pas divine Et mon premier pas gauche et maladroit, J’aimerais qu’avant je ne me débine Tout comme aux bons jours où j’étais un roi,
(Refrain)
Retrouver encor’ le temps des bêtises Avant d’y passer au fond du jardin, Et me délecter du goût des cerises Que je chapardais quand j’étais gamin !
Tant que je pourrai, dans cette vie-même, Poser mes souliers où mon cœur ira Et chanter l’amour aux mille « je t’aime », Je continuerai jusqu’au terme bas :
A ceux qui m’ont dit : ce sont des fadaises Et ton idéal n’est plus à propos, Je serinerai, ne leur en déplaise, Ce refrain d’alors qui me tient si chaud :
(Refrain)
Retrouver encor’ le temps des bêtises Avant d’y passer au fond du jardin, Et me délecter du goût des cerises Que je chapardais quand j’étais gamin !
Retrouver toujours le temps des bêtises Avant d’y passer au fond du jardin, Et me délecter du goût des cerises Que je chapardais… quand j’étais gamin…
(sur la musique de : « Les Cerises » de Jean Ferrat)