Derrière les volets, la maison semble attendre, Guettant un visiteur qui ne viendra jamais ; L’air est si pétrifié et imprégné de cendres Que même les oiseaux, alentours, sont muets.
Ses yeux ne sont remplis ni d’effroi ou colère Et semblent contempler le bleu du firmament, Entre les pierres nues envahies par le lierre, Un peuple de fourmis le veille patiemment.
Les pieds dans les œillets, une main sur la bouche, Il s’est couché, ici, et l’on dirait qu’il dort ; Son front blême et vitreux colonisé de mouches Tressaille, dévoré par les dents de la mort.
Dans le jardin désert laissé à l’abandon, Rien ne semble bouger, par même en la venelle : Une âme torturée, vautrée dans le gazon, Attend l’évènement de la vie éternelle.