Quel est plus grande joie que quand nait un enfant Au clin d’œil alangui de l’aube renaissante, Quand le matin s’éploie, que la brise s’enchante Sous l’œillade attendrie de papa et maman ?
En ce ventre arrondi où cet être a mûri L’exhalaison des mots coulés à son oreille A ôté de ses yeux la candeur du sommeille Accueillant en son sein cette bouffée d’envie.
Au secret de son âme où se cache un saphir, Ce bijou scintillant aussitôt les ravit Ivres de merveilleux, il emperle leur vie ; En son couffin, Avril s’en revient s’y blottir.
Sur le biais festonné, la caresse de l’aube Vient poser une main gracieuse et câline, Car les fées l’ont brodé d’une étole en hermine En filant des colliers dans les plies de sa robe.
Attendrie et émue, la bluette du ciel Dont la lèvre en satin parachève le jour, Lui dédie en présent le velours de l’amour En lui offrant le beau et l’espoir éternel.