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Cypora Boulanger
Mes absences
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Cypora Boulanger
Mes absences
Pardonnez mes absences
Depuis autant de jours
Ma colère est intense
Et mon cœur est si lourd.
Tant de sève n’est plus
Aujourd’hui sur ma terre
Que je n’arrive plus
Ni à rire… ou me taire !
Vacillant du chagrin
A la rage à la fois
J’emplis des parchemins
Pleins de fiel où la joie
S’en est allée voguer
Sur des océans noirs
Qui la font divaguer
Du matin jusqu’au soir…
…Si j’entretiens ma Muse
C’est pour ne pas sombrer
Car tant qu’elle s’amuse
Me faisant oublier
Toutes les turpitudes
Que maintenant m’apporte
Remplies d’incertitudes
Sur le seuil de ma porte,
M’éveillant par écho
De ce sommeil intense
Où sombrant à nouveau
Je sors de mon silence
Pour accorder des mots
Cueillis dans mes abîmes
Rouges coquelicots
Qui colorient mes rimes
Aux flammes de l’espoir
Que sèment mes poèmes
Pour que dans vos mémoires
S’effacent tant de haines,
Je veux écrire encore
Là sur mon bateau ivre
Et même si j’ai tort
Je sais que ça délivre.
Du premier pas d’hier
A l’antre du tombeau
Je graverai la pierre
Du bout de mon stylo
Et j’apprivoiserai
Le loup, ne l’en déplaise,
A chacun de mes traits,
Et l’ombre des falaises
Protègera l’agneau
Du soleil qui l’empale
En étendant là-haut
Un étendard d’opales
Qui le délivrera
De l’aigle qui fend l’air
Et il s’échappera
Pour retrouver sa mère.
Vous les fieffés tyrans,
Déposez donc les armes !
Louez les conquérants
Et cessez ces vacarmes !
Profitez de ces dons
Que la vie vous apporte
Accordez le pardon
A toutes les cohortes !
Honorez votre terre
Et goûtez ses saveurs,
Ce ne sont pas vos guerres
Qui vous rendront vainqueurs !
A chaque tour de roue
La route s’effiloche
C’est bientôt en-dessous
Que sonneront vos cloches
Quand la tombe creusée
A la hâte et sans fard
Comme un trognon jeté
Vous recevra épars !
Il n’y a rien là-haut
Qui vous fera bander
Pas même une Margot
Ni de magot rêvé !