Mosaïques d’avril aux pommettes d’enfance, Facétie d’un regard posé sur l’avenir Où un cœur d’innocent -petit en devenir- Avant de s’envoler, cherche encore… et s’élance.
L’euphorie et sa liesse au moment du départ Font se désagréger tous ses murs hermétiques Et les émois d’amour aux ébats impudiques Estompent peu à peu ses anciens cauchemars.
En désertant le nid du giron maternel Où les accents des mots lui devenaient trop lourds, Il a pris un chemin différent… sans retour, Juste avant que leur feu ne lui brûlent les ailes.
Puis l’été s’en venant et sa fureur extrême L’ont porté au-delà de toutes ses envies, Du vermeil de la vigne au sommet de l’oublie Jusqu’à lui insuffler l’amertume suprême.
A l’automne venu, les ramées alentours Rouges comme le sang, lui rappellent la chance, Celle qui le couvait -de sa mère l’amour- Mais il a préféré laisser là son enfance…
Et voici que l’hiver va sonner à son huis ; Bientôt les vents du nord lui feront révérence En lambeaux de bonheur éparpillés, enfuis, Et le miel d’une voix… comme des mots qui dansent.