Ô fiévreuse allégresse ! Ô braises fugitives ! Epanouissement d’une élégance belle, La bassesse occultée sacrifie sur l’autel Les serments aliénés partant à la dérive.
La nuit se drape d’ombre à l’heure qui défaille Et les amours transis avides d’indulgence Continuent à bercer leurs chagrins en cadence Jusqu’à s’écarteler dans la brèche des failles.
A l’ourlet du regard, où s’esquisse une ride, S’écoule le dépit et ses pleurs impudiques ; Dans un sanglot furtif où l’âme fuit, se vide, Le volcan s’est éteint sous un suaire elfique.
Pourtant, si dans les cieux, le passé prend la pose, Le soleil a péri dans des flots d’ironie, L’ivresse s’est flétrie, s’y étiole une rose Sous le linceul épais d’un moment infini.
Et le cœur s’engourdit, puis s’endort sous la lave, Laissant là tout espoir, voguant à la dérive, Ne pouvant ranimer cette ardeur qui l’entrave, Il aliène au néant et l‘amarre et l’étrive.