Le Soleil descendait dessus la plaine immense, Une Nuit de velours s’apprêtait à couvrir Les dunes mordorées qui entraient dans la danse En offrande à la Lune aux sibyllins sourires.
Le Crépuscule ouvrit un instant ses mirettes En regardant au loin agoniser le Jour, Puis referma les yeux, muet, aveugle et sourd, Pour s’endormir enfin en glorifiant la fête.
La musique était là qui rythmait en cadence Dessinant sur leurs corps, tel un tableau vivant, Des cercles lumineux que taquinait le Vent… …Octobre s’y mêla avec outrecuidance.
Dans la splendeur aigue des signes de bonheur Où des chants s’élevaient cadencés, électriques, Soudain, dans un hoquet sinistre et maléfique, Le fond de l’air vibra à l’aura de terreur
Qui envahit alors tous ces cœurs pleins de rire S’engouffrant au matin sans aviser personne Et prit dans les filets cupides de son ire Tous ces enfants si beaux qui savouraient l’automne !...
…Les mots ne sont que maux même s’ils sont la vie ; Aujourd’hui, chacun d’eux que prononcent mes lèvres Ne pourront apaiser ni éteindre la fièvre Qui brûle dans mon cœur et s’époumone et crie !
Il crie à l’univers sa rage et sa colère, Sa hargne et sa fureur empreintes d’amertume ; Le monde a chancelé et voici que sous terre D’infernaux écorcheurs aiguisent leurs enclumes !
Mais le trépas cruel en l’enfer de Gomorrhe Viendra les empoigner au tout dernier naufrage ; Lorsqu’ils chavireront à la fin du voyage Sur le pont de leurs nefs, ON DANSERA ENCORE !