Orgueilleuse utopie aux idées délétères, Profane chatoiement à l’éclatant pouvoir, Une comète aigrie se terre en ton mouroir Exhumant l’impiété des berceaux mortifères.
Brûlante est la douleur sous la fournaise intense, Mais l’âme mutilée refuse d’y mourir, Au souvenir de TOI, la voici qui soupire Car l’avenir se vêt d’un manteau de défiance.
Que la mort se soumette en muselant l’enfer ! Que revivent les nuits consacrées à l’amour Et, qu’aux baisers divins de mon soleil trouvère, Le bonheur ressuscite à la pointe du jour !
Que l’ombre se dissipe en ma psyché chagrine Et qu’un sanglot ambré chamarre ma douleur ! Ô toi l’étoile d’or, fais fi de mon malheur Où demain quêtera une embellie divine !
Orgueilleuse utopie aux idées délétères, Je m’en vais à présent quittant ce monde infâme Où les secrets impurs qui attisaient la flamme Souillaient l’intégrité des berceaux salutaires ;
Puis lorsque l’astre d’or fuit la course du temps, Et que le soir descend le couvrant de son ombre, Le buvard de la nuit sèche mes larmes sombres Alors, me libérant, je vais où TU m’attends.
Alors, c’est corps à corps, que nos âmes jumelles Conjugueront l’amour décliné à tous temps, De l’imparfait d’hier au futur éternel Tout en ne retenant que l’urgent de l’instant.
Lorsque viendra le temps de déserter la terre, C’est encore assoiffés de l’eau de nos visages Que nous lierons nos mains, couchés dessous la pierre, Quand sonnera le glas de notre grand voyage.