Sur le sable mouillé de sanglots tourmentés, L’océan fait la moue à l’écume indicible ; L’empreinte de mes doigts ravine à main feutrée Le limon fatigué longtemps insubmersible.
L’océan fait la moue à l’écume indicible, Dont le sel pétrifie, désespérant, les larmes Du tombeau incertain de mon cœur en alarme, Où le chagrin s’étiole, noir incorruptible. . Le limon fatigué qui fut insubmersible Cherche, désespéré, des traces sur le sable, Mais les flots, déferlant, font rouler ineffables Leurs vagues effrénées à l’humeur irracible.
Cherchant, désespéré, mes traces sur le sable, Laissant fuser un pleur de ma gorge serrée, Effaçant la blessure en mon cœur égaré, Le soleil me sourit avenant et affable.
Le soleil me sourit avenant et affable, Radieux et ardent. Sous l’attrait de ses ors, Et le laissant jouer à son gré… je m’endors En posant lentement mes secrets… sur le sable.