Sur les larmes du temps, pleure un archet amer Psalmodiant des sanglots, déchirante musique, Et l’écho de sa voix dans le silence clair Eclate et rebondit en un puits chimérique.
Sa clameur ânonnant s’abat sans indulgence Sur un alto piteux au son sempiternel, Aucune note ailée n’interrompt le silence, Ni sa vie qui s’en va en cortège cruel.
De chimère en folie, tout ce blues l’indispose Et son cœur, sépulcral, dans les fosses funèbres Couché là sous le breuil, enchaîné, se repose Et son dernier soupir envahit les ténèbres.
Où est le troubadour, fabuleux musicien, Qui tarit la tristesse en touchant les accords Qui saurait enchanter tel un gent magicien, Sous ses augustes doigts, ses arpèges sonores ?