Tous ces traits crayonnés forment des mots qui dansent, Des rêves bleus de nuit naissant au seuil du jour, Senteurs inopinées maquillées par l’amour, Balafrant -mises à nu- d’anciennes discordances.
Tous ces traits dessinés en mots de lassitude, Lorsque le soir descend et la lune s’éveille, Aux rimes alanguies où bruit ma solitude Et qu’aux sentiers amers je mendie le soleil,
Tous ces traits esquissés, ces écrits chaotiques, Bouts rimés impromptus, travestis, déguisés, En hymnes éthérés s’envolent euphoriques Quand tout paraît perdu, par le vent courtisés.
Tous ces traits ébauchés que griffonne ma plume, A peine murmurés, empreints d’ombre et de doutes, Personne ne les voit, ni même les écoute, Et ils s’en vont mourir effacés par l’écume