Un jour, je partirai suivant l’ultime étoile En vous laissant perdus mes petits que j'adore, Et vous soupirerez et pleurerez alors, En implorant les cieux que revienne ma voile.
Affligés, accablés sur l'enveloppe inerte Maudissant cet envol imprévu et soudain, Vous fouillerez en vain mon oasis déserte Afin d'y retrouver la chaleur de mes mains.
Mais, en ce cruel jour d'ultime cueillaison, Et le sort me jetant, effaçant ma mémoire, Mon âme émoustillée rejoindra l’horizon Pour aller moissonner au sein du purgatoire...
...Et vous voici inquiets, craignant l'essor suprême Loin, vers un paradis dont je ne reviendrai, Alors, c'est à présent que je dis « je vous aime ! » Car je ne pourrai plus vous le crier après...