Je me suis abreuvée à la source des rêves, J’ai goûté son nectar et m’y suis enivrée Tout en priant le jour de ne pas m’éveiller A l’aube, à l’apogée de la divine trêve.
Le vent m’a dévêtue d’un souffle maladroit En défroissant les plis de ma robe légère ; La lune, me veillant, souriait à la terre Et, dans le firmament, illuminait les toits.
Phébus, mon beau Phébus, si j’aime ta chaleur, Dans mes rêves, peuplés d’espoirs ou de douleurs, J’ai rencontré la paix qui fuit le vaste monde.
Je lui ai demandé : - pourquoi tant de misère ? - Où t’en vas-tu errer lorsque tu vagabondes ? - Les hommes, leurs fusils ont éteint ma lumière !