« Quitte ton pays et quitte ta maison ! Et je ferai de toi un peuple de lumière ! Et je magnifierai, en milliers d’oraisons, Ton nom, ta parenté, tous tes fils sur la terre ! »
Il partit comme s’il avait Dieu à ses trousses, Emmenant avec lui sa famille et ses biens, Ils marchaient, nuit et jour, jusqu’au bout du chemin, Poussés par le simoun, guidés par la Grand’Ourse.
…Mais, depuis, ses enfants se défient pour des pierres Et n’entendent jamais les clameurs des vivants ; En semant la folie, ils tuent des innocents, Et n’écoutent jamais ni raison, ni prières.
Où est donc ce pays, où l’or et la lumière Devaient, jusqu’à Sion, emporter les amants, Où un miel mordoré tapisserait la terre ? Il n’y coule, hélas, désormais, que du sang !