Avec ta sombre crinière, Naïade téméraire, Tu t’élances, emportée, Insolente, vers ton frère, Gravissant la colline Où son corps est tombé ; Ne te retourne pas, ma divine ! Empêche les vautours de le dévorer !
Par cet acte impie, Défendu par Créon, Antigone périt Pour cet ultime affront. Elle aurait tant aimé Vivre comme tout le monde ! Mais voilà que les dés Avaient été jetés : Par la faute d’une reine, Et d’une bête immonde, Orgueilleuse, indomptée, Elle perdit sa beauté.