Aujourd’hui, c’est le vent qui fait des pirouettes Et court s’entremêler dans l’or de mes cheveux ; Il se fait malicieux, grisant les girouettes Et tous les passereaux et tous les amoureux.
L’océan déchaîné déchire la dentelle Dont les blancs liserons s’enlissent sur son dos, Enjolivant la dune aux traits d’une marelle Et les rochers jaspés où dansent les oiseaux.
A l’ombre des marais, l’Eté se décompose… Un soleil miroitant, à travers les roseaux, Sur la pointe des pieds, décline sur mes roses Et tous mes myosotis se faneront bientôt.
Demain, de bon matin, je fermerai la porte Et laisserai le vent, le soleil et la mer ; Je reprendrai la route -où le destin m’emporte- Tout comme un vagabond errant et solitaire.
J’y laisserai mon cœur, j’y laisserai mon âme… A tous les goélands, je dirai ma détresse Puis, je me cacherai pour verser une larme Sur la vague imprégnée d’un peu de ma tristesse.
Mais, un jour, je ferai le chemin à l’envers Abandonnant la ville à ses rues agitées… …Oui, je m’échapperai un beau matin d’été Et je retrouverai le soleil et la mer !