Je vacille souvent de tribord à bâbord Tel un vaisseau dément en proie à la bourrasque, Tandis-que, sous mes pas, le vide s’évapore Imperceptiblement ; la lune, tel un masque,
Accroche son rictus à l’arceau jais du ciel En se moquant de moi et de ma maladresse Car je me suis grisée et tant bu, que me laisse Sombrer dans le néant du puits existentiel !
Ce vin de poésie dont j’ai bu chaque goutte, L’eau de vie du destin en parfumait les vers, Si bien que tous les mots qui en croisaient la route
Se sont évanouis au cœur de ses éthers... …Ivre jusqu’à la lie, chancelant, pitoyable, Mon crayon est tombé en roulant sous la table !