Qui se blottit, souvent, sous le plaid du fauteuil Ou s’enroule à mes pieds, mordillant mes souliers ? Qui gronde, quelquefois, quand s’envolent les feuilles Du journal que je lis juste pour me défier ?
Il me montre, tout fier, sa queue tout en panache, Amical ou hautain, il se frotte partout, Il me lèche parfois et, avec ses moustaches, D’un frôlement exquis, me caresse la joue.
A l’affut ou frondeur, en ronronnant, m’appelle, Ou, en fauve élégant, sur mon lit, va s’asseoir Et s’il me fuit parfois ou se cache, rebelle, C’est pour mieux m’adorer lorsque revient le soir.