Dis-lui que le zéphyr a éteint la chandelle, La source, qui vivait dans mes yeux, s’est tarie Et qu’il n’en reste rien, pas même une parcelle : Même les souvenirs heureux se sont enfuis.
Dis-lui que, plus jamais, lorsque tu le verras, Mon cœur cadenassé bondit de ma poitrine, Je ne le pleure plus et ne regrette pas Ses belles mains racées, ni sa lèvre assassine.
Dis-lui que c’est fini, que je ne l’aime plus, Dis-lui ma vérité, même si c’est mensonge, Car je l’ai oublié, non, je ne l’attends plus, Il ne vient plus hanter ni mes nuits, ni mes songes.
J’ai brisé le miroir où s’étreignaient nos yeux Et j’ai gommé les mots qui me parlaient de lui, Dis-lui que j’ai jeté ses lettres dans le feu, Même si c’est pas vrai, dis-le lui, je t’en prie !
Dis-lui que le zéphyr a éteint la chandelle, La source, qui vivait dans mes yeux, s’est tarie Mais qu’il ne sache pas, qu’affligée, je l’appelle En sanglots étouffés tout au fond de mon lit !