Tu disais « écoutez ! », « écoutez ma sentence ! » Toi qui t’en revenais de là où tout finit ; Pourtant, ne sais-tu pas ? C’est gonflé d’arrogance, Que l’homme a perpétré d’horribles avanies !
Dans un monde rempli de haine et de colère -Où même un pauvre nid n’était plus un asile- L’Univers corrompu se mouvait à l’envers Et la Mort s’invitait dans un crachat hostile !
Qu’importaient les saisons, la pluie, le vent, la neige, Ils voulaient, seulement, ne plus tendre la joue Aux infâmes soufflets, fuyant de piège en piège Le mal et le chaos avec la corde au bout !
Espérant, résolus, juste un signe, une voix, Ils étaient des humains avant d’être des nombres, Condamnés sans appel, n’étaient plus que des ombres, Sur le cœur, une étoile ancrée telle une croix !
Emmurés, nuits et jours, dans un enfer inique, Etouffés, abolis -mécréants ou dévots- Impitoyablement par d’odieux hérétiques Et la Brume emmêlait les os hors des caveaux !
Toi qui parlais à Dieu -si tu Le vois encore- Demande-Lui pourquoi Il n’a rien entendu : Les pleurs, les cris d’effroi, les cendres et les corps, Lui qui avait promis et n’est jamais venu ?!