Voici l’aurore enfin, et son tendre visage S’éveille à la lueur des ocres du matin, Et son corps enfantin de douce poupée sage S’étire encore un peu sous le drap de satin.
Le silence frémit sous d’infimes caresses A cet instant secret et son âme est en paix ; Un sourire hésitant, où perle la tendresse, Se pose sur sa bouche et la lune se tait.
Ne la réveillez pas ! Qu’encore un peu de rêve S’en vienne illuminer son doux sommeil d’enfant Qu’une goutte de lait, perlant au bord des lèvres, Baptise de rosée ; ô quel ravissement !