Il me semble, parfois, ouïr des quolibets, Blasphèmes de démons qui montent de l’abîme, Je les entends parler, chuchoter en sourdine, Echanger des soupirs, des signes indiscrets.
Envole-toi, mon cœur, bien au-delà des mers ! La brise du matin délivre des tourments, L’air est plein de frissons ; va, sous le firmament, Envole-toi, mon cœur, va-t-en de cette terre !
Envole-toi, mon âme, au-dessus des rivages, Désaltère ta soif au creuset de mon cœur, A travers les déserts où tout n’est que rumeur, Où le vent asservit la course des nuages.
Les faucons, les vautours, sauvages, indomptables, Qui tournoient, tout là-haut, ne craignent point le sort ; Envole-toi mon cœur et n’aies aucun remords, Lorsque la Mort viendra, cruelle et implacable !