L’amour s’est engouffré dedans ma chevelure Et l’a déshabillée, laissant mon âme à nu, Mais, dans mon cœur serré, reste une déchirure, Car il est reparti d’où il était venu.
Depuis la nuit des temps, je guète son passage, La vie, jusqu’à présent, n’a fait que m’ignorer, Mais, l’autan malicieux l’emporte en son sillage Loin des routes fleuries, loin des chemins d’aimer.
Comme une enfant attend la caresse des mains, Comme la belle voit son reflet dans la glace Espérant le retour du pavillon lointain
Qui jadis est parti laissant comme une trace, En regardant la mer, que je contemple en vain, Je le vois et son ombre jamais ne s’efface.