J’écris souvent le soir aux lueurs des chandelles Constellant mon livret de hiéroglyphes bleus Où ma plume d’acier se mue en immortelle Avant de s’embraser aux javelots des cieux.
Du liteau de la Nuit dont les yeux me regardent Penchée sur le grimoire où se nichent mes joies, Laissant flotter son foc, la brume peu bavarde Fait frissonner mon coeur quand s’y brûlent mes doigts.
Alors comme un Phénix qui s’envole à la brune, Les cheveux dénoués, je déploie mes deux ailes Et, chevauchant le vent par un beau clair de Lune, Je m’élance à mon tour vers l’onde originelle.
Puis, je pourfends les nues dans un duel infâme Et ce, jusqu’à braver les salves du tonnerre, Décapitant ainsi le fondement des âmes, Puis retombe à genoux aux portes de l’enfer !..
...Je ressusciterai au Printemps des Poètes Il n’en survivra qu’un ! Je serais celui-là ! Et les muses vaincues pétillant dans ma tête Fourmilleront de vie au terme du combat !