Il bruine dans mon cœur, il neige dans mon âme Dans ma gorge, soudain, un étau se resserre : Ma vie a de ces poids lestée par tant de drames Que, toute à mon tourment, égarée, je m’y perds.
J’ai blessé mes souliers aux cailloux des chemins Et ne sais où aller, ni la route à choisir, Car ma ligne de vie qui court au creux des mains Serpente entre mes pleurs et mes éclats de rire.
Aujourd’hui, c’est l’automne et il pleut dans mon âme, Il pleut sur mes amours, il pleut sur mes regrets, Mon féminin s’emplit de tant de vague à l’âme, Le cœur au bord des yeux, écorchée, je me tais.
Demain, de bon matin, je fermerai la porte, Vouant tous mes antans aux brumes de l’oubli Et, sans me retourner, je claquerai mon huis Au nez des souvenirs hantant mes années mortes
Semant ma nostalgie, dans un dernier sanglot, Dans ce jardin où mes déchirements reposent, Imprégnant de rosée éplorée le terreau Où mes chagrins ont débordé en pluies de roses.