Je rêve d’île vierge où l’on vit presque nu, Où l’onde de l’oubli efface les regrets, La Nature y sourit et, sans remords, se vêt Des splendeurs de l’azur ; que vous dire de plus ?
Sous des cieux éclatants d’un bleu d’apothéose, Le Soleil vient danser au bras de l’Horizon, La Terre unie au Ciel se métamorphose A l’appel du Printemps, dans un cri d’abandon.
Si le sable a gardé le parfum de l’écume, Témoin émerveillé, la mer, en son écrin, Immensité salée, vivante sous la brume, Frissonne, immaculée, sous le souffle divin.
Les Dieux, sans aucun doute, réunis ici, Que l’écho, au hasard, a comblé de merveilles, Expirant quelquefois un rêve inassouvi, Triomphent, nonchalants, de l’éternel sommeil.