Je reviens, désormais, sur les bords du rivage, Où je retrouve, enfin, sous le bleu de l’azur, Une terre promise où s’égare un nuage Et l’olivier fleurit malgré le sable impur.
Je glisse dans les vagues que laisse l’amour A portée de mon cœur, dans l’écume des jours ; Emue par les splendeurs d’une divine aurore, Mon âme s’extasie en arrivant au port.
Serait-ce un mirage ? La paix est bien fragile Sur ce sol si ingrat, brûlant, échevelé ! Les pierres ont laissé des pas indélébiles, Les roses, des épines dans les barbelés.
Il faudra bien qu’un jour, la colombe se pose En ces lieux abreuvés par les larmes, le sang, Et que le papillon, en retrouvant la rose, Lui dise son amour comme on berce un enfant.