Insomnie, tu te glisses au milieu de ma nuit Et te mêle, sans bruit, aux ombres du passé Pas à pas jalonné de rêves indécis, D'envies inassouvies au sommeil emmêlés.
Tous mes vieux souvenirs envahissent mon lit Et mon âme s’enlise aux abysses du temps, Car mes yeux ont perdu tant de spectres enfuis… …Tous ce qu'on ma donné fut offert au silence,
Nulle main sur mon cœur, nul regard, nulle joie Ne me furent donnés, ici-bas, quand j'y pense… …Je reviens du néant sans peur et sans émoi,
Rejetant sur la rive, tout comme un pantin, Mon corps nu, mais vivant, vers un nouveau matin, Avant que ma raison et mon cœur ne s’y noient.