Je me suis accoudée à la fenêtre ouverte, L’oiseau s’est envolé du toit de ma maison, Je ne l’entendrai plus de la plage déserte : Qui me reprisera le bleu de l’horizon ?
Les sabots des chevaux piétinent, dans les vagues, L’écume du matin : les larmes de la mer, Et je porte, en mon cœur, leur souffle qui me nargue : Qui me rendra l’amour ? Qui me rendra la mer ?
Penchée sur mes regrets, sur toutes mes fêlures, J’ai maquillé mon front d’un masque de douleur, C’est la fin de l’Eté, l’Automne me rassure En marchant devant moi comme un vieux baroudeur.
Il fait froid maintenant. Jonché de feuilles mortes, Le piano qui s’est tu a perdu la raison, Le bonheur s’est enfui glissant dessous ma porte Emportant, avec lui, la clé du diapason.