Je ne veux plus glaner pour les désespérés ! Comme le vent d’hiver vient siffler à nos portes, Ils pousseraient mon huis sans me le demander… Non, je ne serai plus la feuille qu’il emporte !
Pour ne plus soulager la vie de ceux qui souffrent, Non, je n’ouvrirai plus mon cœur ni ma maison, Mais, ne jetterai pas la pierre au fond du gouffre A ceux qui n’ont pas su écouter la raison.
Je ferai tout cela pour me sentir moi-même Et, comme un phare au loin guidant le naufragé, J’effacerai les maux, taisant les cris de haine, Mais ne parlant qu’à ceux qui sauront m’écouter.
Je tarirai le lac de cette pluie de cendres Qui délavait en gris les lambeaux de ma vie, Je ne donnerai plus qu’à ceux qui le demandent… …Et je saurai alors, peut-être, qui je suis.