Le regard de l’amour, comme une perle rare Dérobée dans le feu qui brillait dans ton cœur, S’est éteint, saboté par les ruines du soir Et voilà que mes yeux se maquillent de pleurs, Quand s’immisce la peur.
Le regard du passé, comme une cicatrice, S’insinue, dans ma vie, tel un serpent glacé Et le tranchet des maux se faufile, en coulisses, Et l’on écrit des mots, que la gorge nouée, On n’ose pas crier.
Un matin, le printemps reviendra sur la ville ; Trébuchant sur les pas de sa neuve saison, J’inhumerai ton cœur dans les cendres d’Avril, Le silence sera son unique oraison Et j’oublierai ton nom.