La cigale et la fourmi
Un chapeau à la main, la Cigale chantait
Une chanson d’amour au mois de mai joli,
Préparant son entrée à Star Académie,
Tandis que, pas à pas, l’Automne la suivait.
Elle chanta, gaiement, de chaudes ritournelles
Aux herbes du jardin, aux navets, aux radis,
La brise l’écoutait, comme les hirondelles,
Tandis que, lentement, l’Automne s’est assis.
Laissant vagabonder sa muse, sa goualante,
N’écoutant que son cœur et son inspiration,
Elle chanta ainsi, ô jusqu’à ce que, diantre !
L’Automne, pour de bon, s’installe à son balcon.
Puis, l’Hiver s’invita de furieuse manière,
Le Soleil estival s’étant vite éclipsé,
Emprisonnant les fleurs, les pousses, les fougères,
Le moindre vermisseau, sous la Terre gelée.
Notre académicienne, arpentant sa Banlieue,
Courut se lamenter auprès d’une voisine ;
Espérant emprunter un €uros ou bien deux,
« Juste pour subsister ! » Dit-elle, magnanime.
« Et que faisiez-vous donc » répondit la Fourmi
« Pendant que je trimais, tous les jours, à la chaîne ?! »
« Je chantais pour aller à Star Académie ! »
« Ah ! Vous chantiez ! Vraiment ?! Vous chantiez ?! Quelle a
« Je ne vous prêterai ni un, ni deux €uros !
Charité, aumône commencent par soi-même.
Il fallait vous lever peut-être un peu plus tôt,
Dénicher du boulot, plutôt que des poèmes ! »