Les mois qui s’écoulent ne sont jamais les mêmes, D’hivers jusqu’en étés ils mènent tous nos pas Vers la vie qui nous pousse à faire des poèmes, Et la danse des saisons nous emmène au trépas.
Jadis s’écoulaient lentement Avec une froide dérision Nos journées vides de tout serment. Ventôse aux portes des maisons Incitait le monde à se taire Et de folie en déraison Rêvait de routes moins austères.
Fantomatiques nuits d’hiver, En saisissant nos bleus rivages, Venez vous perdre dans la mer Rampez aux portes de nos plages. Invitez donc la neige le gel En refermant sur vous la cage Rompez cette folie irréelle.
Mêlant les senteurs d’une rose nouvelle, Avec les embruns de la brise parfumée, Redoutant les silences de la nuit éternelle, il Savoure la paix renaissante de l’été.
Avec le vent du nord Ventôse enfin s’endort. Rempli de certitudes Il rêve d’altitude. La bise le suit, candide.
Matins du monde, où les embruns du vent Annoncent la faconde des jours renaissants Insolence rayonnante d’un soleil triomphant.
Jardins aux senteurs enivrantes qui guettent Une larme de rosée les embruns parfumant, Il y a dans vos espoirs des rêves de tendresse, Nul ne sait pourtant d’où vient votre tourment.