Novembre de brume inonde doucement notre ciel bleu Obscurci, comme une offrande, à l’ombre de la lumière ; un Véritable vent de sable s’engouffre dans nos cheveux, Eclipsant les nues qui passent sur notre vieille terre ; un Manteau de bruine glace nos mémoires rouillées ; Barbotant dans les flaques nous voilà tout mouillés ; les Rires dont l’écho ne cesse de mourir Enlisent le temps sous les plis des souvenirs.
Dans la neige, l’hiver a figé les sous-bois, Enlaçant les ruines du soir de ses bras. Cette nuit les enfants fêteront la Noël, En priant, de tout cœur, qu’elle soit éternelle ; la Majesté du silence et le temps qui passe Bercent nos cœurs d’une langueur vivace ; les Rougeoiements du feu crépitant dans les cheminées Eclairent nos mémoires et nous font rêver.