La lune mord le ciel et une pluie d’étoiles Tombant du firmament envahit mon poème ; Le soir appesantit mes rimes qui se voilent, Dans un demi-sommeil, mes songes les essaiment.
Du sablier des cieux, le marchand de sommeil Laisse la nuit couler jusqu’à la délivrance, Son ombre se déploie comme un essaim d’abeilles Et soudain disparaît au détour du silence.
Le crépuscule tète l’encre de ma plume, Comme un bébé gourmand une goûte de lait, Demain, lorsque le ciel aura chassé sa brume, Dans l’agonie du soir, je me réveillerai.