La mélodie des vers s’immisce entre mes pages Quand je pose des mots sur les ailes du temps Et j'embaume au bonheur les sanglots de l’orage Qui vont tambouriner sur mes cahiers d’antan.
L’euphonie est si douce et, tout comme un frisson Qui viendrait se glisser sous ma peau de velours, Je deviens troubadour quand le vieux diapason Trousse la note d’or où se mire l’amour.
Alors, je clos mes yeux pour garder en mémoire La chimère volée au miroir envoûtant Et les plaies de mon cœur sont plus pourpres ce soir Car la muse est ainsi qui s’échappe souvent.
Quand il n’en reste rien qu’un regret pathétique Et sur le papyrus je ne peux plus écrire, Ricochent, à jamais, trois notes de musique Sur la portée du fil usé des souvenirs