La Mer a déposé dentelle et coquillages Sur la plage où le Vent me disait des mots doux Et je les répétais aux gamins de mon âge : Cheveux bruns, cheveux blonds, cheveux noirs, cheveux roux.
Les Vagues promenaient leurs doigts sur le rivage, Et venaient me bercer la Nuit comme le Jour, En récitant des vers aux oiseaux de passage Qui les ont répétés aux marins aux longs cours.
A l’Aube, à l’apogée de la divine trêve, Mon cœur fut transpercé aux flèches du Soleil Et les nues qui passaient enveloppaient mes rêves D’un linceul vaporeux à nul autre pareil ;
Et comme un papillon s’envole au Matin calme, Avant de me lancer dans ma course intrépide, J’ai pris le temps d’aimer la Mer et, sous les palmes, J’ai contemplé, émue, ses Horizons limpides.