La Neige de Décembre aux seins immaculés S’élance souveraine en flocons impudiques En drapant, peu à peu, tous les pavés gercés D’un linceul éthéré, livide et maléfique !
Sur le cristal du Jour reste un peu de buée, Où l’ombre d’un murmure au souffle de mes lèvres Recouvre, tour à tour, d’un blanc feston de fièvre L’immensité des cieux que fendent les nuées.
Le front du Crépuscule aux yeux ensommeillés Se penche alors ému au-dessus de ma couche Et, dans le firmament, se laisse hypnotiser Par la suavité de ce que dit ma bouche.
Puis, je ferme mes yeux pour dompter ma colère... ...Car le vent qui gémit m’empêche de rêver, Mais le repos me fuit dans la nuit éphémère, Vertigineux abîme où j’aimerais tomber !
Ô Neige de Décembre aux parfums de trottoir Qui farde tes seins nus aux fusains de l’Hiver, Je n’aime pas le froid qui règne en ton boudoir ! Je n’aime que l’Eté... Exhausse ma prière !