La pluie emperle l’aube emplie de nostalgie Et j’en bois le venin au parfum d’amertume... ...Quand la coupe du jour en verse sur l’écume, J’effeuille, entre mes doigts, la fleur que j’ai cueillie.
De la source au nuage et du ciel à mes yeux, Juste un sanglot jaillit chavirant ma douleur… J’ai si mal en secret ! Le spleen s’ancre à mes yeux Ricochant sur mes joues en chapelets menteurs.
Et je vais sur la dune apprivoiser la brise -Mais le vent malicieux sans cesse se dérobe Envolant avec lui l’espoir comme ma robe Dans l’écume des jours, où le temps s’amenuise-
Alors, je pense à lui, celui que j’ai perdu, Celui que j’ai aimé jusqu’à la déchirure... Et, vers les vagues bleues, se porte en vain ma vue... ...Nul ne pourra jamais apaiser ma blessure !