Toute nue sur le sable et les cheveux au vent, Je me donne au soleil sans honte et sans remords, Et ma lèvre a le goût du sel qui s’évapore En nuages ouatés jusqu’au bleu firmament.
Les vagues de la mer me bercent tendrement Et le chant langoureux de ses oiseaux pêcheurs, En confident discret, murmure avec candeur, Les secrets de la vie, de l’espace et du temps.
L’éternelle beauté et l’écho somptueux De l’océan fécond sous la Lampe Divine Ne troublent point ma paix. Le soleil, en sourdine, Promène ses doigts d’or sur ma peau, lumineux.
Et mon corps se soumet au baiser amoureux Que me donne, en secret, sa bouche virginale Et, sur l’autel en feu à l’éclat ancestral, Mon âme se consume à la Torche des Dieux.