En me menant là-bas, il a pansé mes peines, Redonnant à ma vie, un peu comme un cadeau, Cette part de ciel bleu -cette part de moi-même- Celle qui s’est perdue jadis au fil de l’eau.
Et même s’il souffrait, compagnon solitaire, Posant son doux regard sur la mer et ses vagues, Il a su consoler -mon génie salutaire- Le cafard qui montait en moi telle une vague.
Moi j’ai vu, de ces yeux, déborder tant de larmes, Lui qui semblait si grand, invincible et si fort, Oui, je l’ai vu pleurer comme un enfant s’alarme Quand sa mère s’en va en le laissant dehors.
Exorcisant les peurs qui étouffaient nos âmes, Nous avons partagé les rires et les pleurs, Mon « géant de papier », a déposé ses armes, Cicatrisant les plaies blessant encor nos cœurs.
On s’est dit, sans pudeur, toutes nos inquiétudes En déroulant nos vies d’hiers en aujourd’huis Et, levant le linceul de nos deux solitudes… …On aurait pu s’aimer jusqu’au bout de la nuit.
Pourtant, je n’ai rien dit malgré ce que j’en pense, Pourtant, je n’ai rien fait et c’est, main dans la main, Qu’on a fini la route en traversant la France Et le soleil couchant nous montrait le chemin.