Lorsque vous entendrez l’appel de la forêt, Partez vagabonder, à l’aube coutumière, Quand l’horizon se vêt d’un voile de lumière, Que le hibou s’endort et la lune se tait.
La nature s’éveille, le jour vient de naître. Dans l’ombre incertaine, par défit ou par jeux, Vous poserez vos pas dans les sentiers boueux, Les buissons, les taillis sauront vous reconnaître.
Humez à pleins poumons les senteurs, les parfums. Sur les troncs encor verts, d’une douce caresse, Empruntez les sillons de l’écorce maîtresse : La sève en coulera dans le creux de vos mains.
Quand vos pieds fouleront des tapis de fougères Et que vous entendrez fredonner le coucou, Au seuil de ce matin, là, entre chien et loup, Vous trouverez, alors, un chemin qui libère.