Ce matin, l’horizon était d’humeur volage ; Sur le sable doré rendu aux goélands, L’océan attendait que cèdent les nuages Et le soleil, enfin, apparut au levant.
L’autan s’était calmé, dompté à marée haute Et la brume, à son tour, se mua en rosée, Puis, le ciel se vêtit d’une bleue redingote, Alors que les oiseaux s’envolaient apaisés.
Et, sur les vagues bleues où chuchotait l’écume, J’ai posé un regard ému et attendri Car un fou de bassan se lissait une plume Avant de la glisser en offrande à sa mie.
Devant cette aquarelle éminente et grandiose, J’ai songé que l’amour véritable et fervent, Dans ce monde insensé, tient à bien peu de chose : Juste un brin de folie apporté par le vent.