La nuit me grise autant qu’un doux vin de Bohème… Quand le miroir se trouble au chevalet des cieux, Je me sens défaillir et ne suis plus moi-même, Puis, la vague m’emporte et je ferme les yeux.
Alors, je pense à lui et l’image est si belle ! Car il me fait vibrer celui que j’aime tant, Au ramage de l’âme en un bruissement d’ailes, Mon cœur, comme un oiseau, s’envole éperdument.
Dans un rêve éveillé que la lune ensorcelle, Sa main vient caresser le duvet de ma joue, Puis descend, doucement, sous la jolie dentelle De mon corsage mauve en effleurant mon cou.
Au galbe de mes seins, ses doigts se font dociles Puis, son regard ardent se change en liserons Et le désir brûlant, qui ne tient qu’à un fil, Vient embraser nos corps jusqu’à la déraison...
...Quand la craie du matin dessine un nouveau jour, Buvant comme un nectar nos baisers les plus fous, Sa main se fait écrin, ses yeux se font bijoux Et j’en bois la tendresse au creuset de l’amour.