Dans le fond du grenier, aux toiles d’araignées Qui pendent du plafond comme des lumignons, J’ai trouvé un livre du temps des pharaons, Où la vie a posé un peu d’éternité.
Un étrange parfum émanait du bouquin. Quand je l’ai ramassé, il s’est mis à parler, A me parler d’amour disant, qu’en vérité, Le temps est bien trop court, tout comme son chemin.
Les mots que j’y ai lus ont embaumé ma peur, Leur soleil a brûlé les givres de mon cœur ; Quand je l’ai reposé, le livre a disparu
Laissant, dans mon âme, comme un je ne sais quoi. Dans ce grenier désert, où je me sens perdue, Ne reste qu’un parfum imperceptible et froid.