Dans mes cahiers d’antan, j’ai trouvé un buvard Où l’encre a déposé un peu de mon essence ; Sur les feuilles froissées, subsiste un peu du fard Que ma peur a laissé au temps de l’innocence.
Le moindre de mes chants était tout un poème Quand le vent s’emmêlait dans l’or de mes cheveux ; C’est un jour de mistral que je t’ai dit « je t’aime » En caressant les mots jetés comme un aveu.
Telle une fleur de Mai offerte à tes prunelles, Au printemps des amours, je me sens refleurir ; La rosée du matin estompe mes marelles Et je me fonds en toi pendue à ton sourire.
Quand le bleu de tes yeux se confond à l’azur, Toi qui sais conjurer les cailloux du chemin Déchirant, peu à peu, mes anciennes blessures, Je me sens apaisée bien au chaud dans tes mains.
C’est au son de ta voix que mon âme se pare ; Sous ma peau, un frisson courant sous tes baisers, Je voudrais, tour à tour, en savourer le marc Pour me désaltérer à ta source d’aimer.
Dans mes cahiers d’antan, tu as posé tes doigts Et l’encre est parfumée d’un peu de ton essence, Sur les feuilles froissées, tu maquilles de joie Mes hiers, mes demains, d’une enchantée fragrance.
Tes verbes sont d’argent et tes silences d’or, Tu es le musicien qui compose mes rêves, Le sculpteur qui pétrit, refaçonnant mon corps, Tu es la vérité où je puise ma sève ! (31.05.2010 - 20 h 30)