Et voici que le vent, de cinglante manière, S'invite dans ma vie, impatient et fougueux, Echevelant mes nuits par d'antiques colères En souffles haletants ; on dirait que, par jeu,
Il aime à chavirer, en sa folle anarchie, Les canots écumant la lagune flamande, Au gré de sa fureur et de sa fantaisie, Hiver, automne, été et printemps, en offrande.
Comme un taureau sauvage il mugit et se cambre, L’entendez-vous gémir au cœur de la forêt Lorsque le clair du jour se vêt couleur de cendre Et le ciel s’obscurcit quand la lune se tait ?
Tel un oiseau de proie, il enroule ses ailes, Autour des cheminées, des croix du Sacré Coeur, Alors, en tourbillons, s’envolent les ombrelles Et tournent, à l’envers, les moulins de mon cœur.