Sous l’écorce du temps d’où la sève s’épanche Et vide, peu à peu, le sablier des heures, De printemps en printemps, de lundis en dimanches, Tic-tac fait la pendule au requiem moqueur.
De l’aube que voici jusqu’à l’ultime étoile, Chevauchant l’arc-en-ciel, le soleil s’étourdit ; Pourtant, à chaque fois, le firmament se voile Et sombre, tour à tour, dans l’abîme maudit,
Car le temps continue sa route vers demain, Inexorablement, sans regarder derrière, Et la coupe des jours en verse le levain Jusqu’à ce que nos corps retournent en poussière ;
Et même si l’oiseau se hâte au crépuscule, Et même si le vent se presse à l’horizon, Dans le silence gris que l'hiver tentacule, Il ne restera plus que cendre des saisons.