Ils ont construit des cathédrales Si haut que des Tours de Babel, Mais perdu la clé ancestrale Dans des méandres passionnels ! Les hommes ! Les hommes !
Ils ont fissuré tant de pierres, Ils ont creusé tant de fossés, En ne laissant plus qu’un désert Entre les remparts lézardés ! Les hommes ! Les hommes !
Ils ont pollué les rivières, Ils ont brûlé tant de forêts, Tout en priant des nuits entières Sous les dômes des minarets, Les hommes ! Les hommes !
Ils ont déchiré tant de voiles, Ils ont écumé tant de mers, Que sous le dais de nos étoiles, Les goélands ont fui, amers, Les hommes ! Les hommes !
Ils ont pris tant de forteresses Et assiégé tant de pays, Même en leurs yeux pleins de promesses, Ne brillait plus que la folie ! Les hommes ! Les hommes !
Ils ont tué tant d’innocence, Asservissant tant de Nations Et fait de ce jardin immense Juste un radeau en perdition ! Les hommes ! Les hommes !
Un jour, il faudra bien qu’ils cessent De tuer la poule aux œufs d’or Avant qu’une onde vengeresse Ne les entraîne dans la mort ! Les hommes ! Les hommes !! Les hommes !!!